lundi 28 janvier 2019

Retour des assises de l'UEBC

Bonjour tout le monde, 
Nous voilà de retour à Garoua, après une semaine de voyage à Yaoundé où s'est passée la Grande  Conférence de l'UEBC. 
Comme nous vous avions demandés de prier pour le bon fonctionnement des élections du nouveau bureau de l'UEBC, sachez que tout c'est bien passé, les journées ont été à rallonge, et nous on demandait beaucoup d'énergie, mais tout c'est bien déroulé et nous sommes bien rentrés.


Pour le voyage, nous avons pris la voiture jusqu'à Ngaoundéré (6h pour faire 270km, la route était mauvaise), pour ensuite prendre le train vers 19h. Le train c'était une première pour Loïs: " C'était super, le train ne dépassait pas le 70km/h en moyenne, du coup on pouvait voir tout les paysages et mettre la tête à la fenêtre ;) On est même passé dans la nuit proche d'un feu de brousse (c'est normal en cette saison, c'est des feu volontaire pour bruler les restes des hautes herbes) et c'était vraiment beau dans la nuit, certes impressionnant aussi mais très beau."

En tout cas, nos voyages aller-retour se sont bien passés, et à Yaoundé aussi tout c'est bien déroulé.
Merci pour vos prières! Et Merci à notre Seigneur d'avoir veillé sur tout ces évènements!

Petit récap en photos: :)
Yaoundé, vue de notre chambre

Culte du dimanche à Biyem-Assi
2 jours de Réunions pour le Comité
Préparation des tentes pour accueillir les invités
Des petits déjeuners très sympathiques
Arrivée à la conférence
Bon retour pour un court séjour, à Laurence (Maman A.N.A.) et Hervé Turquais


Commission Électorale (chargée du bon déroulement, dépouillement , et annonce des résultats)

Super repas chaque 17h ;)

Les élections dureront de vendredi midi au dimanche 4h du matin (non-stop)












Petite collation samedi midi en attendant le repas
visite de l'école supérieur d'architecture de nos hôtes, une super école!

Au fond un stade en construction (vue du train)




Bye bye Yaoundé!!! A une prochaine fois!

mardi 15 janvier 2019

Mentalement, je m’attendais au pire

Lettre d'un volontaire :

Zurich, le 2 septembre 2018. L’aventure commence. Je n’ai jamais entrepris un grand voyage comme ça tout seul. Deux mois et demi au Cameroun est le premier voyage de ce genre dans ma vie entière. Et c’était formidable. Je le ferais tout de suite de nouveau et je changerais seulement peu. Maintenant je peux comprendre la phrase: Voyager, c’est la seule chose qui a son prix et qui te rende vraiment riche.


Tobi à l’Élysée
Avant de partir au Cameroun, j’ai passé quatre semaines à Paris en faisant un cours intensif en français. Ainsi je me suis préparé intérieurement pour tout ce qui pourrait m’arriver sur un continent complètement nouveau et inconnu pour moi. J’avais encore des préjugés à cause des informations dans les médias: Pauvreté, corruption ou aussi la sécurité qui manque. De temps en temps, je me suis arrêté et j’ai réalisé que le seul truc définitif, c’était de travailler dans un hôpital. Dans un hôpital suisse. Pas dans un hôpital africain..
Voilà le début, et après les dernières vaccinations le premier octobre, je me suis envolé vers Douala le 2 octobre tôt le matin.
   

La rue devant l'église baptiste
Arrivé et déjà survécu le premier coup de chaleur et d’humidité, une première surprise: Le centre d’EBMi dans la capitale économique du Cameroun est très jolie et bien entretenu. Comme la nuit est déjà arrivée, je ne remarque pas encore le pire de mon séjour: Les déchets. Je découvre seulement une petite partie de Douala les premiers jours. Mais aussi après la prochaine étape de mon voyage deux jours après, je remarque que le problème des déchets partout est pareil ou même plus grand dans le grand Nord. Pour la plupart il s’agit de plastique.
Le climat m’impressionne beaucoup: Peu à peu, je comprends la raison pourquoi on dit que le Cameroun est l’Afrique en miniature. Après deux jours dans un climat très tropical et humide, je m’envole dans le Nord du Cameroun ou le climat est aussi chaud, mais beaucoup plus sec qu’au sud du pays. Aussi la végétation est complètement différente. Depuis, mon voyage s’est passé sans soucis et mieux que prévu: Tous mes bagages sont bien arrivés à Garoua et on est venu me chercher à l’aéroport. Je me sens tout à fait en sécurité et je me dis que ça restera ainsi. C’est fantastique: Les responsables de l’EBMi (Sarah, Elie, Loïs et Nathan) s’occupent de moi impeccablement. Les premiers jours, je peux faire les courses et découvrir déjà une grande partie de la ville de Garoua. Mon „studio“ s’est révélé surtout comme un appartement complètement meublé et équipé par des choses utiles: Un endroit calme pour moi et assez d’espace pour toutes mes affaires. Comme j’habite dans l’endroit de l’église baptiste, je dois seulement passer la porte pour faire le culte avec mes amis tous les dimanches. Mais bien sûr je n’y assiste pas chaque fois dans „mon“ église parce qu’il y a beaucoup d’églises à découvrir.


Quelques amis à l'hôpital
Au début, je reste un peu au fond en observant ce qui se passe à l’hôpital. Je pose surtout des questions pour m’habituer un peu à ce nouveau monde différent. Apparemment il n’y a pas d’unité de soins intensifs et il n’y a pas de moniteurs de surveillance télécommandés qui mettent tous les paramètres directement dans le système de documentation par une touche. Oui, il y a même peu d’ordinateurs. Les premiers jours me bouleversent: Psychiquement je me suis préparé pour le pire, mais maintenant je remarque qu’il y a beaucoup de personnes heureux qui rient et qui sont très contents. Et notamment je n’ai rencontré que des personnes gentilles. Rapidement, je trouve beaucoup d’amis. Bien sûr le boulot est un bon endroit pour gagner de nouvelles relations. J’apprécie bien me sentir bienvenue par tout le personnel et aussi par les personnes extérieures. À mon avis, un ergothérapeute est un généraliste. Du coup j’ai fait la connaissance de presque tous les services et avec le temps je peux participer à plusieurs procédures et travaux.


 C ’est presque impossible de comparer ma patrie la Suisse avec l’admirable Cameroun. Je me rends compte aussi que ma préparation mentale n’a pas du tout été sans effet. Pourtant, la réalité dans la pratique, était encore différente.

Prêt pour l'opération
Une chose que j’ai vraiment apprise, c’est la phrase suivante qui est très camerounaise: Si un Camerounais t’explique son Cameroun et tu pense vraiment que tu as compris, il t’a mal expliqué.
Le mot clé pour cette phrase est «compliqué». Au Cameroun on utilise le mot « compliqué » quand ça coûte trop cher, quand on n’a pas la motivation ou bien on est déjà habitué aux circonstances négatives. J’ai posé beaucoup de questions, mais pour certaines je n’ai pas réussi d’obtenir de réponse. Par exemple le thème le plus grave pendant mon séjour: Les déchets. Pendant mon travail à l’hôpital, malgré la durée très courte en Afrique, j’ai vu plusieurs situations où les moyens les plus simples décidaient de vie et de mort.

Les docteurs au boulot
U ne perfusion sans complément, un tuyau à côté, une aiguille et un sparadrap. En Suisse cela vaudrait cinq francs et ces cinq francs pourraient sauver la vie d’un jeune enfant amené à l’hôpital à la main de son papa le jour d’avant avec plus de 40 degrés de fièvre. Mais il n’y avait pas cinq francs suisses. Concernant la vie et la mort, les maladies tropicales ou bien généralement la santé on peut se poser beaucoup de questions. Mais les réponses à ces questions sont dans la majorité des cas compliqués. L’environnement joue sûrement un grand rôle dans la vie quotidienne en Afrique. Par exemple le climat, la propreté des gens et aussi la vie sociale. On peut très bien être ensemble et boire une bière avec ses amis au Cameroun. Je trouve très juste que la famille soit en général toujours au début de la liste. Mais à mon avis, des fois il faut se sacrifier pour quelqu’un à l’extérieur de la famille. J’ai l’impression que cela pose des difficultés aux Africains. Et les familles sont colossales: En moyenne, après les dernières données officielles, les mères camerounaises ont accouché de plus de quatre enfants de plus qu’en Suisse.
Du coup ce n’est plus très bizarre de rencontrer un frère, un cousin, un oncle ou une autre personne de la famille à chaque fois quand on sort. Dans des familles larges comme ça, il est très difficile de s’occuper encore d’autres personnes.
Mais j’étais impressionné. C’était absolument fascinant pour moi de voir de quelle manière le personnel faisait les travaux dans les circonstances existantes: En Suisse, ce serait inimaginable d’utiliser des pinces de plus de 10ans dans une salle d’opération. De même que de faire une facture sur du papier carbone chaque jour et après chaque soin.

Dans mes trois mois j’ai reçu une impression très large des nombreuses facettes du beau Cameroun au centre de l’Afrique. En plus, je me suis engagé dans le système de santé publique: J’ai rangé, partagé mes expériences, distribué des bouteilles d’alcool pour la désinfection, j’ai vu et assisté à plusieurs opérations, donné des médicaments de la pharmacie aux patients, fait des pansements, placé des cathéters et écrit des factures. C’était une vue indescriptible d’un monde très difficile à décrire. Et je propose un tel séjour à chaque personne qui vit en Europe de l’ouest parce que ça vaut le coup. Il n’y a pas du tout exclusivement des choses critiques, car ce pays est magnifique dans bien des points de vue. J’ai fait plusieurs excursions autour de Garoua. Comme ça j’ai profité en découvrant le grand lac „Lagdo“ qui représente, avec ses pierres dessinées, une destination idéale pour une excursion.

Lagdo
J ’ai toujours profité du weekend et de la fin du boulot pour faire des ballades comme p.e. sur le mont Tinguelin et bien sûr pour m’occuper de mes nouveaux amis et pour compléter mon réseau social africain. J’ai aussi de beaux souvenirs de ma visite à l’extrême-nord:
 
Belle vue à l’Extrême-Nord
Mes amis africains m’invitaient souvent à dîner, on faisait des tours dans notre temps libre et ils m’accompagnaient faire les courses en ville. Rarement et seulement au milieu de la journée, j’ai fait de petites courses moi seul. Pourtant, c’était plus simple pour moi d’avoir mes amis toujours autour de moi parce que je n’avais pas besoin de discuter des prix au marché. Comme ils parlaient le « Fufuldé » on ne m’a jamais trompé et je ne me suis jamais perdu, et bien sûr j’avais toujours de la compagnie. Mais ce qui comptait le plus pour moi, c’était la sécurité: Pendant tout mon séjour en Afrique, je n’ai jamais vécu une seule situation où je me sentais mal à l’aise, harcelé ou bien menacé.
Sauf une petite situation quand ma digestion a été troublée pendant un jour. Mais je crois qu’on ne peut pas éviter cela pendant un séjour en Afrique.

Arabo au marché de Douroum
J e garde les meilleurs souvenirs de mon temps à Garoua et bien sur aussi à cause des deux jours de Safari que je pouvais faire au parc national de Bouba Ndjida la dernière semaine.
Les deux jours dans la capitale politique Yaoundé m’ont plu beaucoup, même si l’environnement y est encore plus humide par rapport au nord du pays. La prochaine étape vers Douala en bus s’est passée sans soucis et toujours avec tout mon bagage. J’étais absolument heureux de voir que le temps soit bien passé comme ça. Et après encore deux jours à Douala, j’étais déjà assis dans l’avion.




Tout s’est passé rapidement. À la fin un peu trop rapidement, même si d’abord je me suis dit que ça se passerait très vite. Mais je crois que c’est bon signe. Et j’ai reçu plein de grâce pendant mon voyage. Donc, s’il plaît à Dieu, je retournerai un jour au Cameroun.

Ma famille africaine


mardi 1 janvier 2019

Meilleurs Voeux !!!

"Mon âme, bénis l'Eternel, Et n'oublie aucun de ses bienfaits !" 

Psaumes 103 v2