Lettre d'un volontaire :
Zurich,
le 2 septembre 2018. L’aventure commence. Je n’ai jamais
entrepris un grand voyage comme ça tout seul. Deux mois et demi au
Cameroun est le premier voyage de ce genre dans ma vie entière. Et
c’était formidable. Je le ferais tout de suite de nouveau et je
changerais seulement peu. Maintenant je peux comprendre la phrase:
Voyager, c’est la seule chose qui a son prix et qui te rende
vraiment riche.
Tobi à l’Élysée |
Avant
de partir au Cameroun, j’ai passé quatre semaines à Paris en
faisant un cours intensif en français. Ainsi je me suis préparé
intérieurement pour tout ce qui pourrait m’arriver sur un
continent complètement nouveau et inconnu pour moi. J’avais encore
des préjugés à cause des informations dans les médias: Pauvreté,
corruption ou aussi la sécurité qui manque. De temps en temps, je
me suis arrêté et j’ai réalisé que le seul truc définitif,
c’était de travailler dans un hôpital. Dans un hôpital suisse.
Pas dans un hôpital africain..
Voilà le début, et après les dernières vaccinations le premier octobre, je me suis envolé vers Douala le 2 octobre tôt le matin.
Voilà le début, et après les dernières vaccinations le premier octobre, je me suis envolé vers Douala le 2 octobre tôt le matin.
La rue devant l'église baptiste |
Le climat m’impressionne beaucoup: Peu à peu, je comprends la raison pourquoi on dit que le Cameroun est l’Afrique en miniature. Après deux jours dans un climat très tropical et humide, je m’envole dans le Nord du Cameroun ou le climat est aussi chaud, mais beaucoup plus sec qu’au sud du pays. Aussi la végétation est complètement différente. Depuis, mon voyage s’est passé sans soucis et mieux que prévu: Tous mes bagages sont bien arrivés à Garoua et on est venu me chercher à l’aéroport. Je me sens tout à fait en sécurité et je me dis que ça restera ainsi. C’est fantastique: Les responsables de l’EBMi (Sarah, Elie, Loïs et Nathan) s’occupent de moi impeccablement. Les premiers jours, je peux faire les courses et découvrir déjà une grande partie de la ville de Garoua. Mon „studio“ s’est révélé surtout comme un appartement complètement meublé et équipé par des choses utiles: Un endroit calme pour moi et assez d’espace pour toutes mes affaires. Comme j’habite dans l’endroit de l’église baptiste, je dois seulement passer la porte pour faire le culte avec mes amis tous les dimanches. Mais bien sûr je n’y assiste pas chaque fois dans „mon“ église parce qu’il y a beaucoup d’églises à découvrir.
Quelques amis à l'hôpital |
C ’est presque impossible de comparer ma patrie la Suisse avec l’admirable Cameroun. Je me rends compte aussi que ma préparation mentale n’a pas du tout été sans effet. Pourtant, la réalité dans la pratique, était encore différente.
Prêt pour l'opération |
Le mot clé pour cette phrase est «compliqué». Au Cameroun on utilise le mot « compliqué » quand ça coûte trop cher, quand on n’a pas la motivation ou bien on est déjà habitué aux circonstances négatives. J’ai posé beaucoup de questions, mais pour certaines je n’ai pas réussi d’obtenir de réponse. Par exemple le thème le plus grave pendant mon séjour: Les déchets. Pendant mon travail à l’hôpital, malgré la durée très courte en Afrique, j’ai vu plusieurs situations où les moyens les plus simples décidaient de vie et de mort.
Les docteurs au boulot |
Du
coup ce n’est plus très bizarre de rencontrer un frère, un
cousin, un oncle ou une autre personne de la famille à chaque fois
quand on sort. Dans des familles larges comme ça, il est très
difficile de s’occuper encore d’autres personnes.
Mais j’étais impressionné. C’était absolument fascinant pour moi de voir de quelle manière le personnel faisait les travaux dans les circonstances existantes: En Suisse, ce serait inimaginable d’utiliser des pinces de plus de 10ans dans une salle d’opération. De même que de faire une facture sur du papier carbone chaque jour et après chaque soin.
Mais j’étais impressionné. C’était absolument fascinant pour moi de voir de quelle manière le personnel faisait les travaux dans les circonstances existantes: En Suisse, ce serait inimaginable d’utiliser des pinces de plus de 10ans dans une salle d’opération. De même que de faire une facture sur du papier carbone chaque jour et après chaque soin.
Dans
mes trois mois j’ai reçu une impression très large des nombreuses
facettes du beau Cameroun au centre de l’Afrique. En plus, je me
suis engagé dans le système de santé publique: J’ai rangé,
partagé mes expériences, distribué des bouteilles d’alcool pour
la désinfection, j’ai vu et assisté à plusieurs opérations,
donné des médicaments de la pharmacie aux patients, fait des
pansements, placé des cathéters et écrit des factures. C’était
une vue indescriptible d’un monde très difficile à décrire. Et
je propose un tel séjour à chaque personne qui vit en Europe de
l’ouest parce que ça vaut le coup. Il n’y a pas du tout
exclusivement des choses critiques, car ce pays est magnifique dans
bien des points de vue. J’ai fait plusieurs excursions autour de
Garoua. Comme ça j’ai profité en découvrant le grand lac „Lagdo“
qui représente, avec ses pierres dessinées, une destination idéale
pour une excursion.
Lagdo |
Belle vue à l’Extrême-Nord |
Mes amis africains m’invitaient souvent à
dîner, on faisait des tours dans notre temps libre et ils
m’accompagnaient faire les courses en ville. Rarement et seulement
au milieu de la journée, j’ai fait de petites courses moi seul.
Pourtant, c’était plus simple pour moi d’avoir mes amis toujours
autour de moi parce que je n’avais pas besoin de discuter des prix
au marché. Comme ils parlaient le « Fufuldé » on ne m’a
jamais trompé et je ne me suis jamais perdu, et bien sûr j’avais
toujours de la compagnie. Mais ce qui comptait le plus pour moi,
c’était la sécurité: Pendant tout mon séjour en Afrique, je
n’ai jamais vécu une seule situation où je me sentais mal à
l’aise, harcelé ou bien menacé.
Sauf une petite situation quand ma digestion a été troublée pendant un jour. Mais je crois qu’on ne peut pas éviter cela pendant un séjour en Afrique.
Sauf une petite situation quand ma digestion a été troublée pendant un jour. Mais je crois qu’on ne peut pas éviter cela pendant un séjour en Afrique.
Arabo au marché de Douroum |
Les deux jours dans la capitale politique Yaoundé m’ont plu beaucoup, même si l’environnement y est encore plus humide par rapport au nord du pays. La prochaine étape vers Douala en bus s’est passée sans soucis et toujours avec tout mon bagage. J’étais absolument heureux de voir que le temps soit bien passé comme ça. Et après encore deux jours à Douala, j’étais déjà assis dans l’avion.
Tout
s’est passé rapidement. À la fin un peu trop rapidement, même si
d’abord je me suis dit que ça se passerait très vite. Mais je
crois que c’est bon signe. Et j’ai reçu plein de grâce pendant
mon voyage. Donc, s’il plaît à Dieu, je retournerai un jour au
Cameroun.
Ma famille africaine |
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